Vin de Jurançon,L’histoire du Jurançon – Vinetun Caviste

Histoire du vin de Jurançon

L’histoire du JURANCON

La culture de la vigne dans le Béarn est très ancienne.
Des mosaïques, représentant des feuilles de vignes et des grappes de raisins, confirme sa présence dans la région, dès l’époque romaine.
Au Moyen Age, sous l’influence monastique, la culture se développe, le nom de « Juransoo » apparaît, les premières transactions sont retrouvées à l’Abbaye de Saint Vincent à Lucq-de-Béarn.


Mais, le vignoble ne prend réellement son essor qu’au XVème siècle avec l’installation des Vicomtes de Béarn à Pau.
Il devient alors, une source de richesse principale qui intéresse les membres de la noblesse, le clergé et les bourgeois des villes.


En 1538, Henri II de Navarre achète une vigne à Jurançon, commune des Pyrénées Atlantiques. Les termes de « Mansenc » font leur apparition.
Au baptême de son petit-fils, en 1553, il frotte les lèvres du nouveau-né avec une gousse d’ail et lui fait déguster quelques gouttes de Jurançon.
Cette tradition béarnaise, sensée fortifier le corps et l’esprit, va tisser le lien légendaire entre le futur roi Henri IV et le vin du Béarn.


L’accession d’Henri IV, au trône de roi de France, va faire du Jurançon, un vin de roi, servi aux cérémonies de la maison de France.
Malheureusement les guerres de religion à la fin du XVIème siècle vont avoir un impact sur l’entretien du vignoble royal et marquer sa fin.
Il disparait après avoir prospéré pendant plusieurs décennies et contribué à la renommée du Jurançon.


Au XVII siècle, les vins de Jurançon, comme les autres vins (Madiran et Pacherenc) sont acheminés vers le port de Bayonne via le gave de Pau, véritable expédition dépendante de la fluctuation des eaux…


Ils s’exportent vers les pays du Nord et vers l’Espagne. Ils sont réputés, les grands vins gagnent en qualité, la consommation augmente.


De nouveaux producteurs, issus de la paysannerie Béarnaise, intéressés par le profit, vont privilégier la quantité au détriment de la qualité.


Des vignes sont plantées massivement en plaine
, sur des terroirs inadaptés, des plants grossiers se propagent, les vins sont mélangés…
Peu à peu, la perte de qualité va faire chuter la réputation des vins de Jurançon, la surproduction va entraîner la baisse des prix …
A la fin du XIXème siècle, l’oïdium, le phylloxera, le mildiou et le black rot ravagent une partie du vignoble.


Ce n’est qu’à partir de 1920, grâce à un retour aux traditions et à l’implication d’hommes passionnés, que le vignoble va renaître.
Le choix des cépages, l’adaptation des méthodes de vinification au terroir, la délimitation géographique du Jurançonnais vont contribuer au retour de la qualité.


En 1936, l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) Jurançon est créée pour le vin blanc doux…
En 1975, l’AOC Jurançon sec arrive…


Les efforts investis depuis plusieurs décennies ont finis par payer et redonner au Jurançon ses lettres de noblesse.


A partir de 1980
, une nouvelle génération de vignerons indépendants, oenologues de formation vont conduire le vignoble de Jurançon vers de nouveaux horizons.

En 1994, l’AOC Vendanges tardives…


Et la dynamique enclenchée n’est pas prête de s’arrêter : elle nous réserve de belles surprises…

Retrouvez une jolie sélection de nos vins de Jurançon avec nos vignerons passionnés, sur notre site internet

Credit Photo: Philippe B., Thierry Dufourg


Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

%d blogueurs aiment cette page :